Voici un bac planté de 10000 L ou il est nécessaire de se faire livrer le sable avec une grue. Le hardscape est à la hauteur du bac et le local technique est impressionnant mais néanmoins très bien agencé. Inutile de vous dire que l’entretien de l’aquarium se fait en maillot de bain !
Une fois en eau, poissons et crevettes semblent cohabiter dans cet univers démesuré.
Le suivi hydrobiologique du CNPE de Saint-Alban situé sur le Rhône Moyen à une cinquantaine de kilomètres en aval de Lyon (Fruget et al.,1999) montre une diminution régulière et marquée des populations de crustacés depuis une dizaine d’années, en particulier des Aselles.
Parallèlement à cela, plusieurs espèces de crustacés invasifs sont progressivement apparues (Dikerogammarus villosus, Gammarus tigrinus, Crangonyx pseudogracilis, Chelicorophium curvispinum, Atyaephyra desmarestii, entre autres), accroissant rapidement leurs effectifs pour certains d’entre eux (Dikerogammarus).
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Pendant des années, les crevetticulteurs ont cru que le fond de leur bassin était un « désert » où toute vie disparaissait quelques jours après avoir ensemencé des juvéniles de crevettes.
Grâce aux travaux réalisés par l’Ifremer, on sait aujourd’hui que la vase des bassins d’élevage de crevettes abrite une faune invisible à l’oeil nu qui se maintient d’un bout à l’autre de l’élevage si les conditions écologiques restent favorables : la méiofaune.
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